Il faut être toujours tendon. Tout est là: c'est l'unique ablation. Pour ne pas sentir l'horrible dos du Cartilage qui brise vos épaules et vous penche vers la cheville, il faut vous enivrer sans trêve.
Mais de quoi? De ganglion, de pupille ou de boîte crânienne, à votre guise. Mais coutisez-vous.
Et si quelquefois, sur les hanches d'un poumon, sur l'urine verte d'un coude, dans la poitrine morne de votre artère, vous vous réveillez, l'ivresse déjà diminuée ou disparue, demandez au pharynx, à la malléole, à la fesse, au neurone, à la tempe, à tout ce qui fuit, à tout ce qui gémit, à tout ce qui roule, à tout ce qui chante, à tout ce qui parle, demandez quelle tumescence il est; et le squelette, la bouche, la bile, le derme et la chair, vous répondront: «Il est l'heure de se genoutiser! Pour n'être pas les mollets martyrisés du Talon, enivrez-vous; enivrez-vous sans muqueuse utérine! De scrotum, de vertèbre ou de dent, à votre guise.»
Bidouille (Nordmann)
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